Les Hellscrack n'auraient jamais du jouer en Colombie de toute leur carrière, le destin en a décidé autrement... Voici comment tout ceci arriva.
On était donc déjà en Colombie avec les "French Lovers" grâce à Gambeat qui nous avait "incrustés" sur "l'Expreso del Hielo" vu qu'il jouait aussi avec "la Mano Negra". On débarque donc complètement déboussolés a Bogotá d'où on nous ramène à la base; à "el Corso", les ateliers des chemins de fer ou s'était préparée l'histoire six mois à l'avance (sans compter le repérage).
Pendant une semaine on bulle, on aide sans savoir vraiment quoi faire, on était pas très briffés... Après, chargement, tôt, ça caillait bien sur l'altiplano! (de plein de trucs impressionnants dont on avait pas connaissance) et départ, en mi-journée, faisait bon!
Puis on descend toutes les Andes, on longe le "Rio Negro", il porte bien son nom; ses eaux charrient un torrent noir et boueux qui descend des hauteurs. Ça descend sec, au raz des précipices, dans des paysages impressionnants et sur des voies pas rassurantes. Comme on roule entre vingt et quinze kilomètres a l'heure, on a le temps de se rendre compte de l'état du ballaste et de la voie qui fait la moitié des voies sncf!
La nuit tombant très tôt vers l'équateur on y voit plus rien mais on sait qu'on descend, juste par le sifflement des freins et le houli des wagons. Et on s'arrête dans un village mystérieux, en pleine nuit après double-dose de freinage, pour casser la croute! On débarque tous, après cinq minute de marche en file indienne, suivants "celui-qu'a la lampe". On déboule à cinquante dans une épicerie digne d'un "général store" colonial en Afrique dans les années 30'! Bon,on trouve de quoi manger et on repart. D'autres achètent de "l'aguardiente", genre de ouzo, alcool anisé, je connaissais pas, mais ça passe très bien...
Bon, une fois descendus les 2600 mètres on change de paysages et de climat, des plaines ressemblantes a des steppes avec une flore étonnante et une température se rapprochant du tropical!
On voyage encore pour le troisième jours accompagnés la nuit par des vols de lucioles et le jour de perroquets certainement curieux de voir un train aussi bariolé qu'eux!
On s'arrête sous le conseil d'un des conducteurs près d'une étrange montagne, sorte de pic plat a son sommet, survolé de vautours et d'où on entendait les voix de singes hurleurs.
Et on arrive finalement a Santa Marta tôt un matin... Pour moi c'est un peu le choc des cultures; la police tout les deux mètres armée de mitraillettes et de lance-roquettes et les enfants abandonnés quémandant à manger et défoncés à l'essence...
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